Prochain Resto-trottoir le 27 mai 2012

Tandis que nous votions, les Grecs ont massivement rejeté les programmes d'austérité, les espagnols se sont réunis à la puerta del sol et en ont été expulsés ...
Tandis que nous votions, les riches ont continué à remplir leurs comptes en suisses pendant que ceux des autres continuaient à se vider ...
Tandis que nous votions les financiers ont avancé leurs pions pour tout verrouiller et le nouveau gouvernement leur a promis qu'il ne viendrait pas les embêter. ...
Tandis que nous votions, les centre de rétention ont continué à faire fonctionner la machine à expulser.
Et maintenant que c'est terminé ... par où va-ton commencer?

En se retrouvant, une nouvelle fois autour d'un repas végétalien ce Dimanche 27 mai à partir de 12 heures 30 place Marulaz à Besançon.
 Et comme le festin est préparé en commun la veille à partir d'aliments de récupération, n'hésitez-pas à nous contacter si vous avez envie d'y participer ...


“NOT BOMBS !” Pas de bombes !

Février 2011 : Le Resto Trottoir présente par ce texte (mis en panneau accessible à la lecture dans la rue) ses analyses sur la guerre et l’importance du budget “Défense” dans les économies démocratiques et vers quelle idéologie on veut nous faire tendre. Et la guerre, ce n'est pas “de l’humanitaire” !

À l’heure actuelle, alors que les gouvernants de tout poil nous font faire des économies sur le Social et les Services Publics et alors que la misère s’installe, on peut voir un budget “Défense” de plus en plus élevé, chaque année son montant prenant plusieurs pourcentages sur les parts du gâteau “État”…

La Défense, c’est surtout des entreprises privées, gourmandes en subventions, en recherche, en formation, en déplacement d’opérations, en vente et achat d’armement… C’est aussi des sommes disséminées dans différents budgets (Défense mais aussi Enseignement et Recherche, Outremer, etc.) qui ne nous permettent plus de savoir combien est le budget de la Guerre en France.

Alors que les démocraties se targuent de paix, les plus grandes d’entre elles font dorénavant la guerre ailleurs, sur d’autres terrains que les leurs, et essentiellement pour des ressources. Ainsi, le colonialisme, dissimulé dans “le secteur privé”, est toujours bien présent. La vente d’armes est toujours florissante… mais combien de morts faudra-t-il pour constater qu’une démocratie, dont l’économie est basée sur une montagne de morts, est biaisée ? 

Et pourtant, à ce qu’ils disent, tout le monde veut la paix. Vraiment ?
À en juger par le peu de réactions parmi les politiques et les médias… on peut en douter. 
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L’État Français en guerre 
l’Afghanistan, principal terrain d’opérations
Lancée en 2001 sous prétexte de traquer les terroristes responsables des attentats du 11 septembre, la guerre d’Afghanistan a déjà officiellement causé la mort de 37  249 personnes sans compter les
« victimes collatérales » d’un conflit mené dans un pays très pauvre et totalement désorganisé.
Aujourd’hui, 40 000 soldats de l’Otan et 28 000 mercenaires privés sont engagés dans un conflit qui s’enlise et qui a déjà coûté 285 milliards de dollars. Alors que Chirac s’était contenté d’envoyer des instructeurs militaires, Sarkozy l’américain a engagé la France sur le terrain et en 2010, ce sont 4 300 militaires français qui se battent en Afghanistan aux frais du contribuable.

Loin de rétablir un régime démocratique, la présence militaire est accusée par les associations humanitaires comme Human Right Watch de commettre de nombreuses exactions comme des arrestations arbitraires, la torture des prisonniers et les bombardements de civils (en 2008, 1 192 tonnes de bombes avaient été larguées sur l’Afghanistan…). De plus, depuis l’installation de l’administration de Karzaï en 2000, la culture de l’opium est redevenue la principale ressource du pays et l’Afghanistan fournit à lui seul 93 % de la production mondiale de cette drogue.

La situation humanitaire s’est dégradée depuis le début du conflit, l’espérance de vie est passée de 45,5 ans en 2000 à 43,1 ans en 2005 et le taux d’alphabétisation de 31 % à 28,7 %. 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté et beaucoup d’Afghans souffrent de la faim, notamment les enfants. Seul 31 % de l’aide humanitaire, qui sert souvent de bonne conscience aux militaires, parvient à atteindre les populations.

Aucun des soi-disant responsables terroristes n’a été trouvé en Afghanistan, le régime Taliban est tombé mais pour être remplacé par un système corrompu et autoritaire qui n’hésite pas à faire alliance avec les anciens maîtres du pays. Et on peut légitimement s’interroger sur les motifs réels de cette guerre impérialiste. Contrôle de la région et de ses frontières avec l’Iran, le Pakistan et la Chine ? Sécurisation du passage d’oléoducs en provenance de la région pétrolifère du Bakou ? Les Afghans apprécient, c’est sûr, ce que leur offrent de tels « avantages »…

Le néo-colonialisme à la française 
la Françafrique...
L’armée constitue un des piliers de la « Françafrique », système mis en place par le général De Gaulle et Jacques Foccart pour maintenir les anciennes colonies françaises dans la soumission et la dépendance à l’égard de la métropole.
La France dispose de bases permanentes sur le continent africain à Djibouti et au Gabon et intervient dans de nombreux pays pour soutenir des « régimes amis » (Tchad, Centratrique, Côte-d’Ivoire…).
Parmi les 21 pays sous domination française en Afrique, seuls deux sont des démocraties (Mali et Sénégal) les autres subissent des dictatures militaires ou des régimes illégitimes. L’armée française a soutenu de nombreux coup d’État (comme celui qui, en 1987 a renversé Thomas Sankara au Burkina Faso pour installer la dictature de Blaise Compaoré toujours en poste). Elle forme l’armée et la police de ces régimes sanguinaires comme elle l’a fait au Rwanda avec le gouvernement raciste hutu responsable du génocide tutsi. La France vend également beaucoup d’armes à ces pays pauvres et entretient ainsi les conflits qu’elle dénonce officiellement.
Ces régimes maintenus en place grâce à des accords secrets de défense qui autorisent l’armée française à intervenir sur leur territoire organisent le pillage des ressources naturelles de leur pays au profit des multinationales françaises qui leur reversent quelques jolies miettes du gâteau :
  •  Total, dont  1/3 de l’activité se situe en Afrique et qui multiplie les profits records a de gros intérêts en Angola et au Gabon.
  •  Areva, qui exploite les mines d’uranium au Niger.
  •  Bolloré, qui est en situation de quasi monopole dans l’exploitation des transports terrestres et maritimes. Il possède également plus de 50 000 ha de palmiers à huile, de bananes, de coton, de cacao…
  •  Rougier, principal exportateur de bois exotique vers l’Europe, 
  • et bien d’autres…
Les programmes d’ajustement structurel exigés par le FMI* (l’actuel directeur en février 2011, Dominique Strauss Khan) pour « aider » les pays africains surendettés ont particulièrement profité à la Françafrique. Ainsi, de nombreuses entreprises privatisées dans le cadre de ces plans ont été rachetées par des entreprises françaises (Bolloré notamment) ; les cultures d’exportation ont été encouragées pour remplir les caisses des États au détriment de l’agriculture vivrière augmentant la dépendance alimentaire. L’aide au développement est également accusée de n’être qu’une excuse pour financer indirectement les entreprises françaises, l’ex-secrétaire à la coopération, Alain Joyandet a même déclaré « on veut aider les Africains mais il faut que cela nous rapporte »

* cf WIKI :  Le Fonds Monétaire International (FMI) est une institution internationale multilatérale regroupant 187 pays, dont le rôle est de « promouvoir la coopération monétaire internationale, de garantir la stabilité financière, de faciliter les échanges internationaux, de contribuer à un niveau élevé d’emploi, à la stabilité économique et de faire reculer la pauvreté ». Le FMI a ainsi pour fonction d’assurer la stabilité du système monétaire international et la gestion des crises monétaires et financières en fournissant des crédits aux pays qui connaissent des difficultés financières telles qu’elles mettent en péril l’organisation gouvernementale du pays, la stabilité de son système financier (banques, marchés financiers), ou les flux d’échanges de commerce international avec les autres pays. […] Le FMI prête de l’argent [… mais] conditionne l’obtention de prêts à la mise en place de certaines réformes économiques visant de manière générale à améliorer la gestion des finances publiques et une croissance économique équilibrée à long terme. >>> (Note de traduction du “Food Not Bombs-Resto Trottoir” de cet article > Tout cela veut dire : Casse de la sécurité sociale et de tous les systèmes de protection des individus, Obligation de cultures ou de productions pour l’exportation au détriment des productions locales vivrières, Augmentation du coût de la vie et diminution du niveau de vie pour la population, Hausse des acquis et des lois pour les entreprises, etc.)

Complexe militaro-industriel :
ensemble des entreprises liées au budget de l’armement
L’ensemble des entreprises liées au budget de l’armement forme le complexe militaro-industriel. Elles vivent quasi exclusivement des commandes militaires de l’État français et des accords de vente d’armes à l’étranger passés par celui-ci. Elle bénéficient d’un marché protégé où les contrats, souvent opaques se comptent en centaines de millions et font l’objet de commission et de rétrocommission (comme la vente des frégates à Taïwan) bénéficiant aux partis politiques qui signent les contrats.
En France, elles s’appellent NEXTER : armement terrestre ; EADS-SNECMA-DASSAULT : aéronautique, missiles ; THALES-SAGEM : électronique ; DCNS : construction navale ; MBDA : production de missiles ; MATRA : aéronautique, transport, télécommunications.
Parmi ces entreprises, trois sont liées à de grands groupes de presse qui assurent une « communication » favorable à leurs intérêts en légitimant par exemple les interventions militaires dont elles profitent directement :
  • Dassault, président du groupe Socpresse dont le journal Le Figaro ;
  • Matra et Eads qui appartiennent au groupe Lagardère et qui détient : Les éditions Hachette, Elle, Paris Match, Télé 7 jours, Disney Hachette Presse, Europe1, virgin17, canalJ, Gulli, Hachette distribution service, ainsi que 40 % des NMPP (Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne – devenue “Presstalis”) chargées de distribuer l’ensemble de la presse dans les kiosques. Ces entreprises tissent également des liens étroits avec les hommes politiques qui reconduisent les juteux budgets de la défense et négocient les ventes avec leurs « homologues étrangers » :
  • DASSAULT, sénateur et maire UMP de la ville de Corbeil-Essonne de 1995 à 2009, a été condamné pour avoir truqué les élections en achetant des électeurs.
  • LAGARDÈRE est un proche ami de M. Sarkozy.
  • L’entreprise DCNS est au cœur du scandale de Karachi, affaire de rétro-commissions au Pakistan soupçonné du financement de la campagne éléctorale de M. Balladur en 1993 dont M. Sarkozy était le directeur. 
La GUERRE, 
c’est un outil pour un projet de société
QUI ? ou “Les acteurs” :
  • Les ENTREPRISES MULTINATIONALES exploitant les ressources naturelles et la main d’œuvre bon marché.
  • Les ÉTATS aux mains de politiciens corrompus au service des entreprises. Les institutions internationales (FMI, OMC…) au service des banquiers.
  • LES MÉDIAS aux mains des industriels de l’armement et d’États qui encouragent : la division entre les peuples, la xénophobie, la création d’un ennemi intérieur et d’extérieur (propagande/guerre/terrorisme).
POURQUOI ? ou “Un outil” :
  • La guerre, ou sa préparation, permet la soumission des peuples et l’enrichissement de quelques hommes (ou établissements) de pouvoir.
COMMENT ? ou “Les objectifs/ les résultats” :
  • Extension des territoires sous contrôle impérialiste et capitaliste (vente d’armes, nucléaire, imposition de dépendance alimentaire…)
  • Accès aux ressources des pays conquis pour les multinationales : pétrole : Total en Birmanie, gaz : Afghanistan,  eau : Palestine/Israël, Coltan : Congo, Uranium : Niger, Opium : Afghanistan, Or : Mali, diamants : Sierra Leone, cacao : Côte d’ivoire, …
  • Désorganisation des sociétés : installation de dictatures corrompues et de démocraties factices.
  • Renforcement dans les pays occidentaux du pouvoir de contrôle des populations, de la répression, de l’emprise des multinationales, fermeture des frontières… 
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Les plus grosses démocraties peuvent se permettre la fabrication et la vente de ces milliards d’armes en circulation… et s’étonner que leur usage se généralisent dans les mains d’enfants et d’adultes laissés-pour-compte.

Quid de l’arrêt de la fabrication et de la vente d’armes : les affaires priment à la raison, à la morale, à l’éthique, au bonheur de tous les individus composant cette seule planète. La société qu’ils nous promettent : sécuritaire, injuste, raciste, divisée, c’est cela contre quoi ils nous faut nous battre.

La société que l’on peut construire serait tout autre sans ces allégations qui font de nous tous des “haineux” et des “divisés” alors que seuls ces possédants des Pouvoirs ont des intérêts à nous le faire croire. Dans tous les pays, des gens luttent pour leur autonomie (travail, alimentaire, santé, éducation, biodiversité, etc.), contre le vol (de terres arables, de ressources, etc.), et surtout pour une solidarité internationale !

Controns les informations dévoyées des possédants et luttons ensemble pour l’abandon des projets guerriers dans nos sociétés !! … Et rejoignez-nous ! Plus nous serons nombreux, plus nous pourrons agir au quotidien… Ici localement, à Besançon, et partout !


Références: N’hésitez pas à nous les demander pour plus de précisions.
- des journaux (il y a bel et bien quelques journalistes audacieux qui travaillent dans : CQFD, Le Monde Diplomatique, Le Courrier International, Le Monde Libertaire, etc.)
- des brochures (les Renseignements Généreux, Infokiosque.net, etc.)
- des livres (Noir Silence, Areva en Afrique, et bien d’autres…)