Deux débats co-organisés par des Trottant.e.s !

Deux débats sont organisés ce jeudi 5 mai et ce samedi 7 mai à la librairie L’Autodidacte, 5 rue Marulaz, à 20h30, par des Trottant.e.s ainsi que d’autres personnes et collectifs ! Les deux débats sont en présence d'Yves Bonnardel, égalitariste, venu de la région Rhône-Alpes.
  • Le premier débat, jeudi 5 mai, porte sur le spécisme : “La question animale : une question politique, une question révolutionnaire ?”
Voici le texte de présentation du débat sur la question animale :

“Les êtres sensibles non humains sont de loin les premières victimes du capitalisme, de par leur nombre et de par l’intensité de l’exploitation qu’ils subissent. Nous sommes pourtant peu solidaires à leur égard. Nous considérons que leur exploitation n’est pas un problème social, ni un problème éthique, ni un problème politique.
C’est une vision du monde, une idéologie, qui nous permet de mettre la « question animale » de côté : les animaux ne sont pas « comme nous » ; ce sont des êtres de « nature », d’instinct, etc. Cette idéologie a reçu un nom : spécisme. Par analogie avec racisme ou sexisme. Et effectivement, les proximités historiques et structurales sont telles qu’on peut quasiment parler de volets distincts d’une même idéologie, l’idéologie humaniste/naturaliste : l’univers est coupé
à la machette entre d’un côté le monde des humains, monde social, de la convention, de la liberté, de l’éthique et de la politique, et de l’autre le monde naturel, monde déterminé, monde où liberté, éthique et politique sont censés ne plus faire de sens.
Or aujourd’hui cette idéologie apparaît minée de toute part (sciences, philo, histoire, sociologie, anthropologie, éthique et politique).
Quelles perspectives ouvre la critique du spécisme ? Quelles radicalités nouvelles ?
Quels basculements de notre vision du monde, quelle révolution de la politique ?

  • Le second débat, samedi 7 mai, porte sur l’âgisme : “Statut mineur, statut liberticide. Pour l’égalité adulte-enfant.”
Voici le texte de présentation du débat sur la question de l’enfance sous domination :

“Les jeunes se voient imposer le statut de « mineur » et se trouvent dépossédés de leur vie, accaparée par la famille et par l’école.
Les mineurs sont sous totale tutelle : illes n’ont pas le droit de choisir avec qui elles/ils veulent vivre, ni ne peuvent fréquenter librement leurs amis, ni même recevoir du courrier sans contrôle. Les droits « de l’homme » les plus fondamentaux leur sont déniés. Illes sont soumis « pour leur bien » à une éducation imposée ; ce sont leurs parents ou l’État qui décident s’illes perdront leur jeunesse à l’école ou non. Illes sont tenus à l’écart de toutes les informations décisives.
Illes sont assignés de force à un genre (féminin ou masculin) et à l’hétérosexualité. On ne leur laisse aucune possibilité d’indépendance matérielle, financière ni affective. Le mépris dans lequel sont considérés leurs désirs, leurs intérêts, leurs besoins, est constant.
Les « droits » qu’on leur accorde, « à l’éducation » et « à vivre dans une famille », sont des obligations, des devoirs. Ce ne sont pas des droits. Ils consacrent au contraire une absence de droits réels.
La protection de l’enfance ? Elle ôte toute possibilité de défense à la personne protégée ! La quasi-totalité des « abus » sexuels, physiques et psychologiques sont commis par les « protecteurs », la famille en premier lieu...
Près de 70 000 fugitifs/ives vivent clandestins, à la merci de la police et dans le danger d’être relivrés à leur famille ou à des foyers ; ceux/celles qui dépriment, font des coups de folie ou ratent leur suicide se retrouvent internés en psychiatrie, etc.
Qu’est-ce qui légitime l’imposition de ce statut de mineur ? Pourquoi existe-t-il si peu de solidarité des « adultes » avec les « enfants » ? Pourquoi l’insoumission à ces rôles de gardes-chiourmes qu’on nous fait jouer à leur encontre est-elle si rare ? Pourquoi parle-t-on si peu de la nécessaire abolition de la famille, de l’école et de l’éducation obligatoires ?


Nous vous invitons donc à venir discuter, débattre, et aussi râler, tempêter de ces sujets… :)
C’est le moment de poser toutes les questions que vous souhaitiez depuis longtemps !
À 20h30 à L’Autodidacte, les jeudi 5 mai et samedi 7 mai !
Une deux trois : Afghanistan, Libye, Cote d'Ivoire trois guerres à la fois, le moment est venu de se faire un petit food not bombs vous ne pensez pas?

Pendant que le gouvernement continuera de dépenser nos derniers deniers à bombarder des pauvres gens qui n'ont rien demandé nous, citoyens de ce grand pays démocratique nous aurons tout de même le droit de nous retrouver le dimanche 24 avril à 12 heures 30, quai Vauban pour en parler autour d'un bon repas, gratuit et végétalien

Et cette fois attention! Ce sera en fanfare avec les "Supplément Cornichon" venant des Cévennes pour pimenter notre digestion.

Faim et pauvreté extrême s’installent aux États-Unis

de : prit de "La jornada" mexico
dimanche 10 avril 2011 (18h02)
par David Brooks

Ici des millions gens souffrent de faim. Nous ne parlons pas d’Haïti, ni de pays africains, ou asiatiques, ni des favelas sudaméricaines, mais du fait extraordinaire dont que dans le pays le plus riche du monde, avec le secteur agricole le plus productif, des millions de gens souffrent de ce qui s’appelle l’« insécurité alimentaire », ou ce qui en chrétien se traduit comme ne pas savoir d’où proviendra la prochaine nourriture.

Aux États-Unis il est permis – sans que cela soit un scandale national – que les enfants n’aient pas suffisamment à manger. Le programme national de télévision de CBS News, 60 Minutes, a récemment montré les visages et les histoires de familles sans toit, dont les enfants ont dit ce qu’ils ressentent quand ils ne mangent pas suffisamment. Plus de 16 millions de mineurs vivent dans la pauvreté – 2 millions de plus qu’avant la crise économique qui a éclaté en 2007 – et on constate que c’est l’écroulement le plus rapide de la classe moyenne jamais arrivé depuis que le gouvernement a commencé à les mesurer, il y a demi-siècle, explique CBS News.

« Qu’est-ce qu’on ressent quand on a faim ? » demande le journaliste aux enfants d’une école primaire de Floride. « C’est difficile. Tu ne peux pas dormir. Tu attends seulement, tu t’endors cinq minutes et tu te réveilles à nouveau. Tu as a mal à estomac et pense : ‘ je ne peux pas dormir, je vais essayer de dormir, je vais essayer de dormir’, mais tu ne peux pas parce que tu as trop mal à l’estomac. Et c’est parce que tu n’as pas de nourriture dans toi », répond un enfant.

De nombreuses de familles racontent à CBS qu’elles n’ont jamais imaginé rester sans toit ou ne pas pouvoir nourrir suffisamment leurs enfants, puisqu’ils jouissaient d’une vie de classe moyenne. Avec la crise, tout a basculé.

Une partie du reportage de CBS fut réalisée dans la même zone que celle qui se proclame comme « le lieu le plus heureux du monde », c’est à dire, les comtés autour de Disney World, à Orlando, en Floride. Là, CBS a détecté environ 67 motels où logent plus de 500 enfants sans domicile. Là, tout près des écoles du comté de Seminole, mille étudiants ont récemment perdu leurs logements. Le gouvernement loge des milliers de familles sans toit dans des motels dans tout le pays pendant des mois. CBS remarque que « la ‘génération motel’ aux États-Unis grandit rapidement ».

16.6 % des étasuniens – soit, plus d’un sur six – a souffert « d’insécurité alimentaire » au cours de 2009, selon les chiffres les plus récents du recensement analysés par Feeding América, la plus grande organisation du pays dédiée à appuyer les personnes touchées par cette situation dans son rapport récent « Map the Meal Gap ». En fait, cette organisation explique qu’aujourd’hui elle offre ses services de soutien à 37 millions d’étasuniens, dont 14 millions d’enfants, une augmentation de 46 % comparée avec 2006.

Même dans la capitale du pays le plus puissant du monde il y a de plus en plus de faim. Dans la zone métropolitaine de Washington et ses comtés limitrophes, plus de 400 000 habitants ont souffert de la faim pendant la récession, selon le rapport récent de Feeding America et son analyse par le Washington Post. Des millions encore dans chaque partie du pays, tant dans des zones riches que marginales, on a enregistré des chiffres croissants de faim. « La majorité serait surprise de savoir les dimensions de la faim dans ses communautés. Les gens tendent à penser qu’on souffre de la faim « là-bas » , dans un autre lieu, mais pas ici même, non pas dans mon coin. Mais ce rapport démontre que ce n’est pas vrai : la faim est partout dans notre pays en ce moment », a commenté Vicki Escarra, directrice de Feeding America, au Washington Post.

« Il y a eu des moments où je n’ai pas mangé pour que mes enfants aient plus à manger. Je suis adulte, je peux le faire. Je peux boire de l’eau ou manger un morceau de pain. Mais on ne veut pas que ses enfants arrivent à dire : maman, j’ai faim, une heure après qu’ils aient mangé », a expliqué au Washington Post, Anette Emerson, mère célibataire de 46 ans. Ces histoires se répètent dans tout le pays.

Et quelle est la réponse du gouvernement ? Proposer de réduire l’assistance alimentaire aux nécessiteux, provoquer plus de coupes dans les dépenses sociales et réduire les taux d’imposition sur les revenus des millionnaires.

Mark Bittman, critique de gastronomie du New York Times [ Why We’re Fasting ], a annoncé lundi dernier qu’il se joignait à un jeûne d’une semaine avec environ 4 000 personnes dans tout le pays, dont l’intention est d’attirer l’attention publique sur les propositions du Congrès pour réduire sévèrement les programmes d’assistance pour les pauvres et pour ceux qui souffrent de faim dans ce pays. « Ces coupes faites soit disant pour réduire le déficit – à peine serait-ce une miette – causeront en vérité que plus de personnes meurent de faim, aillent au lit avec la faim ou vivent plus misérablement que maintenant. Et la proposition de loi augmentera la dépense pour la défense », a-t-il expliqué. Cela dit, devant quelques ironies : en 2010, les profits des entreprises ont augmenté avec le taux le plus rapide depuis 1950, tandis que le record de nombre de personnes qui dépendent de l’assistance fédérale pour manger a été atteint. Il a ajouté que les 400 étasuniens les plus riches ont plus richesse que la moitié des foyers du pays, tandis que 45 % des étasuniens dépensent un tiers de leurs revenus en nourriture et cependant n’y arrivent pas, et un enfant sur quatre dort en ayant faim dans ce pays, au moins sur certaines périodes.

Bittman affirme : « nous avons besoin de nous rassembler et d’insister sur le fait que nos ressources collectives soient utilisées pour le bien-être collectif, pas pour mille, ni pour un million d’étasuniens les plus riches, mais pour la vaste majorité de nous tous aux États-Unis et, en fait, pour les citoyens du monde qui ont les difficultés à satisfaire leurs premières nécessités. Ou pour nourrir leurs enfants ».

Mais, apparemment, la faim n’est pas parmi les priorités de la classe dirigeante politique ou économique de ce pays. Apparemment, « l’insécurité alimentaire » n’est pas un sujet qui est considéré de « sécurité nationale ».

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David Brooks est un journaliste étasunien du The New York Times et correspondant de La Jornada.

La Jornada, Mexico, le 4 avril 2011

Traduction de l’espagnol pour El Correo de : Estelle et Carlos Debiasi

Parcours judiciaire d’un Food Not bombs à Orlando, USA

En 2006, la ville d’Orlando a pris un arrêté qui interdit de nourrir plus de 25 personnes, sans une autorisation préalable, ceci afin de préserver les parcs de la ville et la tranquillité troublée par ces rassemblements. Et même avec l’autorisation, ce genre de rassemblement est limité à 2 par an et par parc.
Suite à cette décision, le FNB de Orlando a fait appel à la justice car il considérait qu’une telle décision était contraire au premier amendement (liberté d’expression). Mais cette décision a été cassée par la cour fédérale où 10 juges sur 11 (1 s’est abstenu) ont considéré que “bien que la distribution de nourriture soit concerné par le 1er amendement”, l’arrêté de la ville d’Orlando n’est pas anticonstitutionnel, car ce n’est pas une interdiction absolue de distribution de nourriture ou de restriction de rassemblement politique ou d’activité d’expression d’opinion.

ici en anglais :

Court upholds Orlando's homeless feeding rules
By GREG BLUESTEIN - Associated Press

ATLANTA -- A federal appeals court on Tuesday tried to strike a balance in a debate over a Florida ordinance that restricts feeding the homeless at city parks, saying giving food to the needy in public spaces was protected by the First Amendment but efforts to regulate the gathering by Orlando lawmakers were reasonable.
The decision by the full 11th Circuit Court of Appeal comes after lengthy litigation over the 2006 Orlando ordinance, which required groups to get a permit to feed 25 or more people in parks in a downtown district. The rules also restrict the groups to two permits per year for each park.
Orlando Food Not Bombs, a group of political activists who believe food is a fundamental human right, claimed in a lawsuit that the restrictions violate freedom of speech and religion. The city countered that the restrictions were needed to protect parks and disburse large gatherings, as routine mass feedings would strain city resources and cause safety problems.

A federal judge originally blocked the city from enforcing the ordinance, but a three-judge appeals panel partially reversed the ruling on a 2-1 vote. In a rare move, the full 11th Circuit decided to review the case and both sides offered oral arguments in February.
The court's 10-0 decision - one judge abstained - said that the mass feedings were "expressive and entitled to some protection under the First Amendment." But the decision said the city didn't violate free speech rights because there was no outright ban on the feedings or restrictions targeting political rallies or other expressive activities.
"The city has a substantial interest in managing park property and spreading the burden of large group feedings throughout a greater area," the ruling said, "and those interests are plainly served by the ordinance."
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http://www.ca11.uscourts.gov/opinions/ops/200816788op2.pdf
Read more: http://www.ledger-enquirer.com/2011/04/12/1536545/court-upholds-orlandos-homeless.html#ixzz1JMlEPylm

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Ci-dessous, l’avis de Keith McHenry, co-fondateur du mouvement Food Not Bombs, qui s’exprime (en résumé) sur le fait que le pays donne la priorité aux fabriquants d’arme, qui ont une liberté d’expression illimitée alors qu’on supprime toutes les aides sociales, et qu’on empêche les pauvres d’avoir accès à la nourriture. Et que cette décision de justice ôte la liberté d’expression au FNB, etc.

CONTACT:
Food Not Bombs cofounder Keith McHenry
575-770-3377
menu@foodnotbombs.net

FEDERAL COURT RESTRICTS FOOD NOT BOMBS RIGHT TO CALL FOR REDUCTION IN MILITARY SPENDING AS THE GOVERNMENT CUTS VITAL SOCIAL SERVICES

The Eleventh Circuit Court of Appeals in Atlanta Rules City Of Orlando can restrict Food Not Bombs Free Speech to twice a year per public park.

Volunteers to defy order and urge global resistance by sharing food and literature in public spaces.

In an outrages decision during the debate on federal spending priorities the Eleventh Circuit Court of Appeals ruled that the City of Orlando can restrict Food Not Bombs from seeking to build public support for the funding of social services using savings from reductions in the military. The need to have as much impact as possible on the issue of redirecting military spending towards healthcare, education, food and other social services has never been greater. To restrict Food Not Bombs to expressing their message to two days a year per city park not only deprives the cities hungry of desperately needed food and reduces the ability of the all volunteer group to communicate with the community. The Citizens United court ruling allows military contractors unlimited "free speech" while this ruling restricts the publics attempt to counter the devastating message of Citizen United to twice a year in each location. Food Not Bombs is an all volunteer project that shares free vegan meals and literature at regular times in high visibility public location to inspire community discussion about ending poverty and hunger. The impact of experiencing volunteers sharing food with the hungry under the banner Food Not Bombs with literature about changing our national priorities is very powerful. Restricting this powerful expressive message to twice a year and force the hungry and public to search for the meal and message is a violation of our basic right to free expression. Nearly half the federal budget is spent on the military while 17 percent of American's go hungry each month and teachers are being laid off. The United States is spending over $700 billion this year which is nearly half of the world's total military budget. Military contractors and their supporters are free to spend as much as they want to influence the public and Congress to increase their profits while Food Not Bombs is being restricted to sharing its message. The Obama administration and Congress just agreed to cut vital social programs, increase military spending at a time when millions of people are facing hunger, homelessness and extreme poverty. Food Not Bombs is likely to defy this ruling and urge the public to join them in increasing the groups visibility and distribution of food and information.

Projection "Remue-Ménages dans la sous-traitance"



Projection Remue-Ménages dans la sous-traitance
… en présence de la réalisatrice Ivora Cusack.

Vendredi 1er avril 2011 - 20h30
Librairie L’Autodidacte - 5 rue Marulaz -
25000 Besançon - centre-ville
PAF : prix libre / projection - apéro - débat / ouverture dès 20h

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*REMUE-MENAGE DANS LA SOUS-TRAITANCE*

Résumé du film :
À Paris en mars 2002, des femmes de chambre employées par la société Arcade pour travailler dans les hôtels Accor, se mettent en grève. Leurs revendications principales : la baisse des cadences de travail et le paiement de toutes les heures travaillées. La plupart des grévistes sont des mères de famille d’origine africaine qui vont pour la première fois lutter pour leurs droits.

Tourné sur une période de plus de quatre ans, ce film brosse un tableau de luttes où avec peu de moyens mais une volonté tenace, des individus organisés collectivement bousculent la loi de la soumission qui règne dans le monde du travail et en particulier dans la sous-traitance.

lien web : http://remue-menage.360etmemeplus.org/
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Un film réalisé par Ivora Cusack - 2008 - 70 min - vidéo
Produit et distribué par le collectif 360° et même plus
Images : Olivier Azam, Boris Perrin, Ivora Cusack
Montage : Agathe Dreyfus, Ivora Cusack

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Oups ! On a râté la mise à jour du blog… ce n'est qu’après sa diffusion que ce blog a été réactualisé. Heureusement le réseau de mails a très bien fonctionné. Merci à tous les groupes militants et amicaux d’avoir fait passer l’info.

Le film est vraiment dynamique, pas de voix off pour expliquer ce que disent et pensent les principales intéressées… vraiment bien !
Et du coup, une véritable lutte qui donne le courage à toutes et à tous !
N’hésitez pas à faire passer cette projection près de chez vous !